Si j’ai bien compris, Guy Carbonneau quitte le Québec parce qu’il n’a pas aimé la façon dont on l’a traité, lui et sa famille.
Normal. On ne peut pas envoyer ses enfants dans une école anglaise durant des années et revenir à des lois absurdes qui obligent les enfants à retourner à l’école française et perdre ainsi une année ou deux de scolarité et par le fait même, l’estime de soi. Des enfants, ça reste des enfants.
Ca n’a pas de sens.
Combien de Guy Carbonneau avons-nous perdus ainsi? Des milliers.
Que cette loi existe pour tous les immigrants fraîchement arrivés au Québec, je suis 100% d’accord. La langue française est primordiale au Québec.
Mais quand arrive un cas comme celui de Guy Carbonneau, on devrait mettre des bémols. Carbonneau a été parachuté à Dallas durant des années.
Forcément, quand il vivait à Dallas, ses enfants fréquentaient l’école américaine. Le jour où il revient au pays, pas nécessairement par choix, ses enfants doivent fréquenter une école francophone québécoise. Ca n’a pas de sens. Ces enfants sont désorientés.
Carbonneau et sa femme se sont adressés à la Cour. Niet. On ne fera rien. Ils n’ont rien gagné La loi est la loi et t’as rien à dire. Surtout, dis pas un maudit mot. Ils retournent à Dallas avec une crotte sur le coeur. Le Québec est tout de même leur pays. Un pays qui ne semble pas vouloir d’eux.
La philosophie du Québec est simple: mets des enfants au monde, mais on fait le reste. On prend tout en charge. On décide de leur vie, de ta vie, de nos vies.
Et c’est ça qui est ridicule. L’acharnement de tous bords tous côtés du gouvernement.
Un acharnement imbécile qui réduit le rôle de parents à zéro. L’état décide, toi tu n’as plus rien à dire, mais n’oublie pas de payer à la fin de l’année.
Dégueulasse.
Carbonneau, 42 ans, l’une de nos gloires nationales part en beau maudit. Sa femme Lynne également.
Vous trouvez ça normal?
Moi pas. Kétaine, terroir et arriéré. J’ai honte.
Réveillons-nous ça presse.
Parce que, outre la question salariale, Carbo voit au bien-être de sa famille, comme tous les Québécois. On fait des enfants, on doit bien être capable de les élever comme on veut dans un soi-disant pays libre. Mais ce n’est pas le cas du tout. L’état décide et toi tu te la fermes.
Ça cloche dans notre système. Laissez vivre le monde à leur guise…
Carbo a au moins eu le courage de ses idées.