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Grogne à Hollywood

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Grogne à Hollywood
Il fallait s’y attendre. Depuis que la ville de Hollywood a permis aux restos- mobiles (food trucks) de s’installer dans le Young Circle tous les lundis soir, restaurateurs et commerçants des alentours font la gueule. Non sans raison puisque la bouffe vendue dans les caravanes est délicieuse, variée, bien apprêtée et vendue au tiers du prix de celle vendue partout ailleurs dans les restos de Hollywood. Loin d’être du Junk food, on peut y manger de tout et sainement: du simple club sandwich aux petits plats grecs, italiens, vietnamiens, chinois, etc. etc.

Ca grogne fort et même les terrasses écopent.

Les commerçants se plaignent à l’unanimité et prétendent que les gens viennent manger au Young Circle mais ne prennent pas la peine de visiter restos, boutiques, galeries d’art et terrasses du centre-ville alors que tous ces commerçants, payant bien souvent, une fortune pour un loyer et un bout de trottoir pour la terrasse, n’arrivent pas à se sortir la tête de l’eau, souvent acculés à la faillite. Ca gueule de partout, allant même jusqu’à se plaindre que les visiteurs du Arts Park ne se gênent nullement pour stationner le véhicule dans les parkings des établissements ou dans les rues. Ca chicane à Hollywood, mais le problème est universel. Depuis quelques semaines, Montréal accuse les restos-mobiles de gruger leurs profits.

Le problème c’est qu’on ne peut forcer les gens à dépenser dans un établissement bien défini. La plupart des gens surveillent étroitement leur budget et n’ont pas vraiment le goût de manger au restaurant ou s’attabler à une terrasse même si plusieurs terrasses du centre- ville proposent des apéros avec musique live.

Malgré la grogne lors des assemblées du conseil à l’hôtel de ville, la ville n’a pas l’intention d’écarter la vingtaine de food trucks qui s’installent au Arts Park tous les lundi à compter de 17h30 attirant ainsi, quelque 2 000 personnes chaque fois. Cependant, pour aider les commerçants, elle pourrait exiger une certaine rotation et demander aux proprios des food trucks de s’installer ailleurs.

Hollywood subit de très grandes transformations depuis quelques années et pas toujours à la faveur des commerçants. Certains acceptent mal une transition souvent coûteuse. C’est le cas dans le secteur de l’hôtellerie. Les vacanciers de quelques jours se passent très bien de leur ordinateur portable, mais si le séjour doit s’étirer de quelques semaines, ils exigent un motel où ils peuvent se connecter à Internet. Ce qui n’était pas le cas il y a une dizaine d’années.

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Journaliste depuis près de 50 ans, Michèle Sénécal a fait ses classes avec des grands du monde de l’édition de l’époque comme Yves Michaud, Jean-Charles Harvey, Edward Rémy, André Robert. Travaillante acharnée, elle a touché à tout dans le métier. Des affaires sociales au milieu du show-business, elle a toujours roulé sa bosse. Durant son parcours, elle a dirigé des publications chez Québecor, collaboré au Journal de Montréal et compte à son actif, quelque 250 histoires d’amour pour les magazines Québecor de l’époque. En semi retraite, elle rédige la chronique Showbiz dans Planète Québec depuis les débuts du magazine et, avec Yvonne Courage, elle a fondé Destination Soleil, un cyber magazine sur la Floride en novembre1999.