La dinde est à peine digérée, l’arbre de Noël tout juste défait que déjà, on nous parlait des petits chocolats en cur de la St-Valentin.
Entre ces deux périodes où la bouffe et le bon vin priment sur l’amour, du prochain ou du conjoint, on avait juré de suivre une diète pour retrouver une silhouette élégante. Pour plusieurs d’entre nous, ça a été, encore une fois, mission impossible. On était pourtant tous pleins de bonnes intentions le 1er janvier, mais la vie nous a emportés dans son tourbillon, si bien qu’on n’a toujours pas commencé la diète à quelques jours de recevoir la traditionnelle boîte de chocolats en coeur, accompagnée de la douzaine de roses rouges.
Et c’est justement la douzaine de roses rouges qui m’a toujours dérangée. Pas les chocolats qui m’auront fait engraisser, les fleurs qui auront éveillé des soupçons chaque année. S’il m’offrait des roses, c’est qu’il avait des choses à se faire pardonner. Rares sont les fois que je me suis trompée.
Ce n’était pas tellement des infidélités comme des futilités ou des vacheries. De l’argent mal investi, mal dépensé, mal calculé, des dépenses inutiles, des idées de grandeur, des gogosses insignifiantes. J’aurais pu découvrir le pot aux roses (rouges) en d’autres circonstances mais comme il m’offrait des roses rouges uniquement à la St-Valentin, c’était relativement facile de deviner son jeu. J’ai toujours préféré les inoffensifs curs en chocolat même si ceux-ci arrivaient en plein milieu d’une diète que je voulais réussir à tout prix. Dans mon cas, les curs ont toujours fait moins mal que les fleurs.
Ce doit être l’une des nombreuses raisons qui me font détester la St-Valentin, une fête que je trouve aussi quétaine qu’insipide. Une fête commerciale servant uniquement les chocolatiers et les fleuristes.
Moi, quand j’aime, j’ai pas besoin qu’on me le rappelle chaque 14 février. Quand j’aime, je veux me le rappeler tous les jours de l’année et savourer pleinement mon bonheur.
J’ai pas besoin de roses rouges, de curs en chocolat, d’un souper au restaurant, d’un sourire hypocrite, d’une fête à tout casser ou d’une montre en or pour célébrer l’événement. La discrétion a toujours eu meilleur goût.
Je veux juste qu’on m’aime, qu’on me le dise sans bijoux, sans fleurs, sans curs, sans carte de souhaits, sans robe rouge et sans cravate rouge.
Mais comme je veux qu’on me répète qu’on m’aime tous les jours, le 14 février reste une journée comme toutes les autres. J’ai franchement pas besoin de la St-Valentin pour être heureuse et pour aimer.
J’adore recevoir des fleurs et des chocolats, mais pas nécessairement parce que c’est la St-Valentin, la fête des amoureux.
Au fond, personne n’a besoin de cette fête mais avouons honnêtement qu’elle fait vivre bien des commerçants qui en ont grandement besoin.
Happy Valentine !
To translate this web page Click here