C’est le monde à l’envers. Les juges jettent la serviette en plein procès, les médecins ne veulent pas travailler dans les urgences passé 10 heures le soir ou les fins de semaine, on coupe les budgets partout. Les hauts fonctionnaires sont mécontents et les petits fonctionnaires font la gueule. On passe des lois en catastrophe, on vit une crise du logement, les hétéros boudent le mariage, les gays se marient. Les ethnies vont à l’école avec un kirpan, un hijjab, un turban, un voile, un couteau.
Certains réclament la semaine de 32 heures d’autres se tuent à l’ouvrage avec de l’overtime. On attend des mois pour avoir une chirurgie, des heures dans les urgences, des jours pour voir un médecin. On a plein de thérapies pour tout le monde, plein de programmes sociaux, plein de beaux projets, plein d’ambition, plein d’idées, plein de bonne volonté mais aucune solution à nos problèmes. Dès qu’on pense en avoir trouvé une, elle a l’effet d’un boomerang.
Tout le monde vit à 100 miles à l’heure, passe son été entre un festival et une grève, un Big Mac et une salade. Tout le monde se regarde le nombril, se flatte la bédaine, se pète les bretelles sans jamais rien régler. La tolérance, on connaît ça !
C’est le bordel complet. Ca ne finit plus. Lois spéciales, grèves, lock out, menaces de grève, boycottage, interminables discussions, conflits de travail, négociations qui n’aboutissent pas, mises à pied, fermetures d’usines, burnout, sabotage.. et on recommence. Comme au cirque, le manège n’arrête jamais de tourner. On est des pros !
On fait du sur place. Chacun reste sur ses positons et on avance à rien. Le pire, qu’on soit patron ou employé, la situation n’est pas plus rose d’un côté comme de l’autre.
On a tous une patate chaude dans la bouche. On étire tous l’élastique au maximum jusqu’à ce qu’il nous pète en pleine face.
Ce jour-là, on va pleurer notre état providence. La population est loin de rajeunir, l’héritage qu’on laissera à nos enfants n’est guère reluisant.
Une chance que l’économie roule au max
Bon retour de vacances ;-))