Une étude contestée
On aura beau vanter la Floride et répéter que c’est l’endroit le plus extraordinaire pour y vivre, rien n’empêche que les statistiques ne nous donnent pas toujours raison. Si le soleil rend heureux, que la misère est plus douce au soleil et que le niveau de vie est beaucoup plus bas comparativement à New York, c’est dans le sunshine state que les taux d’alcoolisme, de délinquence et de divorce sont les plus élevés. Par contre, c’est également ici que le taux de gens pratiquant une religion quelconque est le plus élevé. Les églises sont pleines.
Comparativement aux 49 autres états américains, la Floride a également le plus haut taux de citoyens de l’âge d’or. Car, tout bon Américain qui se respecte et qui a un petit peu d’argent se doit d’avoir un condo en Floride pour devenir un snowbird de première classe.
Dans sa dernière édition de A Statistical View of the 50 United States, Morgan Quitno n’est pas des plus tendres envers la Floride. Même s’il admet que le niveau d’éducation et académique est supérieur à bien d’autres états plus ruraux et que les mesures sociales sont bien en place, il reste toute une éducation sociale à faire pour parvenir à un niveau de vie plus encourageant pour les moins bien nantis.
Selon ses résultats, les lois de l’état sont très élastiques. Il est devenu beaucoup trop facile de divorcer, de poursuivre son voisin en justice pour une peccadille, de se procurer de l’alcool et de la drogue. Toujours selon son étude, la nouvelle loi sur le port fait reculer l’état dans sa volonté d’améliorer le sort des citoyens et de veiller aux plus démunis. C’est la loi de David contre Goliath.
Après ces mauvaises notes, on remarque que c’est encore en Floride où il fait bon vivre et vieillir et encore ici que les gens attrappent le moins de maladies dégénératives.
Enfin, toujours selon l’étude, c’est en Floride, comparativement aux 49 autres états que les pauvres sont les mieux traités. Le fait qu’ils peuvent travailler tout en étant capables de participer aux divers programmes sociaux comme le logement et les <i<food stamps dore la pilule et adoucit le mal tout en rendant aux plus démunis et sans-abris, un certain respect de la société.
Mais bien sûr, cette étude est très contestée. Tout n’est jamais blanc ou noir. Il faut savoir nuancer et arrondir les angles. Il n’est pas nécessaire de vivre en Floride pour prendre un coup comme on peut vivre n’importe où dans le monde et divorcer à sa guise. Prétendre que la Floride est réglementée en fonction des aînés et laisse peu de place aux jeunes générations est de la spéculation pure et simple. Morgan Quitno n’a jamais habité la Floride.
Quand on a goûté à ce petit paradis, il est bien difficile de s’en passer par la suite. Que les structures sociales soient bien en place ou pas.
Le sunshite state c’est encore ce qu’il y a de mieux pour le moral.