Fini le botox
Il n’y a pas si longtemps, la femme parfaite était une actrice d’Hollywood au visage lissé par le botox, les lèvres gonflées par le collagène, la poitrine extra-large aux implants à la Dolly Parton, au corps entièrement remodelé par un bon chirurgien. La beauté d’une femme, c’était Barbie, la poupée de notre enfance qui jouait à la femme qui ne pourra jamais exister.
Barbie a fait son temps. La belle grande blonde aux yeux bleu, cheveux blonds, petit nez retroussé, bouche sensuelle et corps de déesse parfaite n’existe plus. Du moins dans la vraie vie comme au cinéma. Elle sera renvoyée au rancart faute de pouvoir prouver que la beauté n’est qu’extérieure.
Dans une récente du New York Times auprès des producteurs, des réalisateurs et des agents d’Hollywood, les professionnels du cinéma prétendent en avoir terminé avec les poupées de plastique gonflable qui semblent toutes être taillées dans le même moule. Ils affirment se tourner de plus en plus vers la beauté plus naturelle des actrices britanniques ou australiennes qui arborent des visages non retouchés et les vrais seins dont la nature les a gratifiées.
Ce désir de revenir à une femme authentique, cete grimace au botox, n’est pas entièrement nouveau. Il y a deux ans, le Daily Mail de Londres a remis en question les botox bingers d’Hollywood, ces boulimiques du botox qui, emportées par un délire de perfection plastique, se font injecter de manière compulsive. L’article a cité un commentaire acerbe du cinéaste Martin Scorsese selon lequel il n’était plus possible de trouver une actrice de plus de 35 ans capable de jouer la colère tant, à partir de cet âge. Les actrices sont tellement botoxées qu’elles n’ont plus aucune expression faciale. Elles ont fait disparaître leur visage réal et leur âme en même temps que leurs rides. On ne sait jamais ce qu’elles pensent. L’article du Daily Mail n’a pas hésité pas à donner les noms de Nicole Kidman, Meg Ryan, Sharon Stone, Kim Cattrall et Priscilla Presley, mais aussi de Sylvester Stallone et Mickey Rourke comme exemples de recours outranciers aux injections et au reste de l’arsenal du rajeunissement.
Difficile de mesurer l’impact d’un tel article, mais chose certaine, l’attitude des producteurs change à une vitesse folle. Les botoxées, liftées, opérées et liposuccées travaillent de moins en moins et leurs chirurgiens regardent fondre leur compte en banque comme neige au soleil. Il n’y a pas si longtemps, il se pratiquait 10 millions chirurgies esthétiques aux Etats-Unis et tout le monde s’accordait pour dire que la chirurgie esthétique assurait un meilleur avenir. Ce n’est plus le cas. Face aux ravages de plus en plus apparents de la chirurgie esthétique, il est important que des voix s’élèvent et qu’un contre-discours se mette en place pour freiner un commerce qui non seulement dépersonnalise et défigure les traits, mais qui nuit à la santé.
Signe que les temps changent, selon l’enquête du New York Times, il est mille fois plus facile pour une actrice ou un acteur d’Hollywood de parler de ses problèmes de drogue ou de sexe que de sa dernière chirurgie qu’on tente de cacher à tout prix…
La femme Barbie agonise !
Showbiz
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