Home Le billet de Michèle Au 4e rang – Miami n’est plus le klondike

Au 4e rang – Miami n’est plus le klondike

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Miami n’est plus le klondike
Considérée depuis une décennie comme la reine du commerce international et la porte d’entrée des trois Amériques, Miami a perdu des plumes et voit son titre relégué au quatrième rang, loin derrière des villes considérées comme avant-gardistes et où les lois bancaires et la langue favorisent une meilleur échange. Miami arrive après Sao Paulo, Santiago et Monterey, toutes les villes sud-américaines où la langue espagnole prédomine. Depuis 2004, Miami est en sérieuse perte de vitesse.

Selon magazine de langue espagnole AmericaEconomia, ce sont les lois trop rigides sur l’Immigration, la difficulté de transiger avec des banques américaines et l’augmentation constante du coût de la vie qui ont provoqué la descente aux enfers de Miami. Tout le secteur des affaires se trouve affecté. L’immobilier comme le marché de l’import/export. Miami n’est plus le klondike du nouveau millénaire et si la descente se poursuit, on assistera à un nombre record de faillites.

Depuis quelques années, le boom dans l’immobilier attirait de nombreux investisseurs. Le prix des maisons a considérablement augmenté et, selon Lauren Smith, vice-présidente de A.T. Kearney Executive Search à Miami, un chef d’entreprise à 200 000$ par année n’a pas les moyens d’entretenir d’aussi imposantes maisons et de payer des études à ses enfants. Il faut faire un choix et la majorité des gens choisit de rendre les enfants à bon port avant de se payer un peu de luxe. Et, le 11 septembre a changé la donne dans les banques en renforçant les règlements et augmentant les taux d’intérêt.

Le milieu des affaires joue dur. Des milliards sont en jeu et l’investisseur est de plus en plus prudent. Sao Paulo, qui trône en tête présentement dans le sud des Etats-Unis, offre de meilleures conditions commerciales, un grand éventail du milieu culturel et un pouvoir d’achat ultra compétitif.

Pour retrouver la première place, Miami devra déployer des efforts considérables. Revoir tout son programme sur l’Immigration, changer ses lois, redresser la barre et gouverner dans le bon sens. Mais, quand la descente aux enfers est amorcée, il est bien difficile d’arriver premier. La barre est de plus en plus haute. Pour tous, la vie est devenue beaucoup trop chère et l’économie tourne au ralenti.

Il faut partir premier pour arriver premier. La côte sera difficile à remonter et pendant ce temps, les bureaux commerciaux de différents pays ferment leurs portes.

Source : Miami Herald
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