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Aristide assez!

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Aristide assez!

Par Jean Erich René

Une puissante machine politique vient d’être actionnée pour faire la lumière sur l’éviction d’Aristide du pouvoir le 29 février 2004 et son départ pour l’exil en Afrique. En levée de rideau la nouvelle Administration Démocrate, sous la baguette de Hillary Clinton au Département d’Etat, a braqué les feux de la rampe sur les acteurs tant haïtiens qu’américains qui ont participé à la mise en scène du coup d’état d’Aristide. Les ressources financières utilisées seront criblées y compris les conséquences politiques et économiques sur Haïti et les autres pays de la Caraïbe. Un Projet de loi est déposé devant le comité des Affaires Etrangères de la Chambre des Représentants des Etats-Unis en vue de former une Commission qui a pour mission d’examiner et d’évaluer le rôle du gouvernement des États-Unis dans le coup d’état de février 2004 en vertu de ces critères:

(1) à quel point le gouvernement des États-Unis a contrarié le processus démocratique en Haïti, y compris le niveau d’actions et de politiques du gouvernement des États-Unis pour contribuer au renversement Gouvernement
démocratiquement élu d’Haïti.

(2) les circonstances dans lesquelles le Président haïtien Jean-Bertrand Aristide a démissionné de sa fonction et est parti pour l’exil en République centrafricaine, y compris le rôle du gouvernement des États-Unis dans sa démission et son exil.

(3) dans les événements amenant au coup d’ état, à quel point le gouvernement des États-Unis a respecté ses engagements selon l’article 17 de la charte Démocratique interaméricaine de l’Organisation des États américains exigeant que chaque pays membre de l’OAS apporte son aide à un autre Gouvernement attaqué.

(4) à quel point le gouvernement des États-Unis a empêché les efforts de la communauté internationale, en particulier les efforts des pays de la Communauté Caribéenne (CARICOM), à lutter contre le renversement du
gouvernement démocratiquement élu..

(5)Le rôle du gouvernement des États-Unis en influençant des décisions concernant Haïti au Conseil de sécurité des Nations Unies et au cours des discussions entre Haïti et d’autres pays qui étaient disposés à aider à sauvegarder le gouvernement démocratiquement élu en envoyant des forces de sécurité en Haïti.

(6) à quel point l’aide des États-unis a été utilisée pour supporter,directement ou indirectement, les groupes opposés au Gouvernement du président Aristide, y compris le niveau de détournement de l’aide bilatérale des États-unis vers les organisations non gouvernementales qui
directement ou indirectement ont été associées aux groupes politiques activement impliqués dans la fomentation des hostilités ou la violence contre le gouvernement du Président Aristide.

(7) la participation de la CIA, directement ou indirectement, dans les opérations qui ont contribué au renversement du gouvernement démocratiquement élu d’Haïti

(8) l’impact de l’Institut Républicain International (IRI), l’Institut National Démocratique pour les Affaires Internationales et d’autres organisations fondées par l’ Agence des États-unis pour le Développement International sur le processus politique d’Haïti.

(9) l’impact politique et économique sur Haïti de la décision du Gouvernement des États-Unis en discontinuant toute l’assistance bilatérale d’Haïti et les demarches des États-unis pour bloquer les prêts et le soutien des institutions financières internationales pour Haïti.

(10) les implications plus larges pour Haïti et la région des Caraïbes,des événements aboutissant au coup d’état.

Tous les Présidents d’Haïti qui ont laissé le pouvoir de gré ou de force vivent paisiblement en exil. Jean Claude Duvalier est à Paris, Henry Namphy à St Domingue, Raoul Cédras au Panama, Prosper Avril et Leslie
François Manigat vivent en Haïti et à Port-au-Prince. Aucun d’entre eux n’a jamais essayé même pour une fois de semer le trouble au pays. Il n’y a que Aristide à empoisonner la vie nationale. Il a pris le pouvoir Charlemagne Péraltement pour y retourner en 1994 Clintonnement. Il a démobilisé les FAD’H pour les remplacer par des criminels et des kidnappeurs. Une telle
stratégie vise à créer un vacuum autour du fauteuil présidentiel en vue de décourager l’élite politique.

La fraude électorale, le mensonge, la corruption font partie de son arsenal. Sous ses deux Gouvernements, aucune branche de production n’a prospéré en Haïti, excepté les Pompes Funèbres et le déchouquage. L’argent de VOAM a disparu. Les caisses des coopératives ont été cambriolées en appauvrissant les actionnaires. Le personnage d’Aristide est insaisissable. Il a reçu l’Ordre et le Mariage, deux sacrements incompatibles. Comparable à une chaussette, Aristide n’a ni droite ni gauche. Il a inauguré son pouvoir comme christo-marxiste pour le terminer comme le plus grand capitaliste de la Caraibe. Appartenant à la congrégation de St Jean Bosco, il a fait vœu de pauvreté pourtant il n’a aucune ressemblance avec Job.

Sa maladie c’est la présidentite. Il n’hésite pas devant les moyens à employer pour regagner le Palais National. Pour les élections de 2009 les crapules les plus connues de nos circonscriptions électorales, ses sicaires, se portent candidats. Il profite de ses relations avec les Blackcoquins pour faire du lobbying auprès de l’équipe d’Obama afin de retourner au pouvoir. Pourquoi faire? Pour reprendre son discours vengeur,sa politique de tapageur et son appétit de grand mangeur s’octroyant l’Université de Tabarre que la Chine a financée au profit de la jeunesse haïtienne, affamer les masses rurales et urbaines, appauvrir davantage les classes moyennes, réinstaller son royaume sur des piles de fatras. Pour parodier l’auteur de la Révolution Tranquille Haïtienne, feu le Docteur Gérard Etienne: 3 bêtes doivent avoir donné naissance à Aristide. Le premier c’est certainement un macaque (par sa physionomie), le second absolument une chatte (par sa cleptomanie) mais on ne sait pas qui l’a accouché ( à cause de ses sauvages manies) ? Le troisième ce n’est pas un lion, ni un tigre car quoique méchants, ils n’attaquent pas quand leurs ventres sont remplis. Les deux jouent avec leurs petits et vivent fraternellement et sécuritairement dans leurs bandes. Mais les bébés dans leurs poupons à l’Hôpital Général et même les lavalassiens ne sont pas à l’abri.

Aristide assez!