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Après le pluriel, la coalition

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Après le pluriel, la coalition

Agence Haïtienne de Presse (AHP)

Selon toutes les sources autorisées, le président René Préval communiquera cette semaine le nom du premier ministre qui succédera à Jacques Edouard Alexis destitué le 12 avril par le sénat de la République.

Des pressions diverses issues d’ici et d’ailleurs, véhiculées sur le net ou dans la presse parlée, sont exercées depuis 8 jours sur le chef de l’Etat pour le forcer à agir en vitesse dans la foulée des menaces de la rue.

Préval avait paru en effet affaibli par l’ampleur des manifestations contre la vie chère et les actions violentes d’un groupe d’individus qui ont frappé directement à sa porte en tentant d’investir le palais national.

Mais, les parlementaires et les leaders politiques qui ont rencontré le chef de l’Etat dans le cadre des consultations en cours pour le choix du nouveau premier ministre, affirment qu’il n’a pas l’intention de faire un choix précipité et aveugle.

Préval aurait réusssi à persuader ses interlocuteurs que le plus difficile n’est pas le choix du nouveau chef de gouvernement mais la définition de la politique qu’aura à appliquer le ‘gouvernement de coalition’ que le nouveau PM dirigera.

En effet, aujourd’hui, au nom de la recherche de la stabilité, plus qu’un gouvernement pluriel, il est question de la formaton d’un gouvernement de coalition dans lequel les ministres et les partis qu’ils représentent sont également responsables.

Les partis ne devraient plus pouvoir jouer au double jeu: être à la fois dans le gouvernment et en dehors du gouvernement, c’est-à-dire, avoir des ministres dans le gouvernement avec tous les privilèges qu’implique cette présence et combattre le gouvernement dans le même temps.

Dans le cadre du gouvernement de coalition, tous les partis représentés endossent au même titre les succès et les échecs de la politique dont ils ont contribué à la mise en place et cherchent à trouver collectivement les solutions et les mises à jour qui s’avéreront nécessaires.

De l’avis de plusieurs secteurs, des partis politiques représentés dans le gouvernement pluriel sortant étaient de mèche avec le groupe des 16 ayant sanctionné le premier ministre Alexis pour n’avoir pas trouvé remède à la flambée des prix.

Préval ayant probablement compris que ses ‘relations aujourd’hui privilégiées’ avec certains leaders politiques ou parlementaires d’en face ou encore avec d’autres petits groupes, ne lui auraient pas servi à grand chose, prioriserait la responsabilisaton de tous.

Les consultations se poursuivent en vue de la finalisation du programme qui sera mis en oeuvre par le gouvernement.

Là encore, il ne faudra pas s’y méprendre, la collaboration ne sera pas facile et automatique. Il faudra une période de rôdage pour huiler la machine de la coalition.

Mais, coalition pour combien de temps, compte tenu du fait que l’objectif légitime de tout parti est la prise du pouvoir ( par des voies légales bien entendu).

… Il y a toutefois de l’espoir puisqu’on expérimente une nouvelle façon de diriger et de faire de la politique ici: ‘ le parti qui prend le pouvoir aux élections le prend pour tous les partis rivaux. Vive Haïti!