Port-au-Prince, 9 janvier 2013- (AHP)-
Le commissaire du gouvernement Lucmane Delille s’est entretenu mercredi avec l’ancien président Aristide en sa résidence privée à Tabarre (nord de Port-au-Prince), dans le cadre de plaintes jugées suspectes portées contre lui.
Le commissaire rencontrait M. Aristide chez lui en présence de ses avocats, pendant que des milliers de personnes étaient rassemblées devant le Parquet pour dénoncer le caractère politique de l’invitation et le ‘comportement partisan’ de Me Délille dans ce dossier. Ils ont egalement lancé des slogans anti-gouvernementaux et appelé les autorités à adopter des mesures visant à améliorer les conditiosns désastreuses de vie de la population, au lieu de verser dans la persécution politique.
Il s’agissait d’entretiens cordiaux, ont fait savoir les avocats de l’ancien chef d’Etat qui en ont profité pour présenter à Me Lucmane Delille une requête dans laquelle, ils ont souligné et denoncé les irrégularités et illégalités ayant entâché la marche du dossier.
Le commissaire connu pour son hostilité passée au président Aristide, a lui aussi, fait état d’une rencontre cordiale.
Quant à la foule qui se trouvait massée devant le parquet, lorsqu’elle a appris que M. Aristide n’y venait pas et que le commissaire a pris la decision de se rendre chez l’ancien president, elle a parcouru à pied, tout en se renforçant, la distance, jusque devant sa résidence, pour lui renouveler son soutien.
En fin d’après midi, des responsables de Fanmi Lavalas discutaient avec les têtes de pont pour convaincre les manifestatants de rentrer chez eux.
Différents corps de la police étaient mobilisées un peu partout dans la ville dans le cadre de cette chaude journée.
Quant à Rosemond Jean qui accuse l’ancien président d’implication dans la perte de millions de gourdes par des sociétaires de cooperatives ayant déclaré faillite, il a tenté de faire savoir qu’il n’avait pas porté plainte uniquement contre M. Aristide,se declarant surpris que seul ce dernier ait été invité.
Cependant, la présidente de l’Association des femmes victimes des cooperatives, Margareth Fortuné, l’une des personnalités qui luttent pour le dédommagement des sociétaires, tout en déclarant respecter la stratégie utilisée par Rosemond Jean, elle a dit reconnaitre que le gouvernement de l’ancien president Aristide avait engagé l’Etat dans le cadre de ce dossier et avait commencé le processus de dedomagement poursuivi par le régime interimaire, mais suspendu sous le gouvenement de René Préval.
‘C’est à l’actuel gouvernement d’assumer ses responsabilités, puisqu’une action en justice est à une phase avancée à la Cour de cassation, a précisé Mme Fortuné.
Ref : Agence haïtienne de presse (AHP)