Pas tout-à-fait le premier mais le deuxième complexe touristique érigé à Sunny Isles, en 1946, le Golden Strand a accueilli très tôt des Québécois.
Quand les établissements transformés en petites unités de condominiums, quand les autres petits motels, Monaco, Golden Nugget et autres auront disparus, le Golden Strand se tiendra encore debout, recevant une clientèle à 46% québécoises.
Nous nous rappelons que le Golden Strand fut d’abord un hôtel pour personnes riches et célèbres. Mais quand ont commencé à germer les quelque trente petits motels autour de lui, l’étoile du Golden a pâli. Il n’offrait plus l’intimité et le calme recherché par stars et richissimes.
En 1980, toutefois, le Golden a changé de vocation, il est devenu un complexe de vacances à temps partage (« time sharing »). Mais on marchait sur une glace mince.
En effet, recrutés à la va-je-pousse, invités en Floride aux frais de la princesse, les groupes d’acheteurs potentiels créaient une joyeuse mais inquiétante pagaille. Ça buvait, ça chahutait tard la nuit et ça achetait sans y regarder de plus près.
Ce qui devait se produire arriva, plusieurs nouveaux clients ne purent rencontrés leurs paiements, une élimination naturelle s’exerçant. Le calme revenait au Golden.
Puis, en début du 21e siècle, des rénovations importantes redonnèrent davantage de son lustre au vieux guerrier. Sous la direction de Pierre Raciti, le Golden Strand retrouvait une belle vigueur.
Dans cette première décennie du siècle, le Golden Strand, son chic, ses jardins luxuriants et son confort semblent installés pour encore longtemps.
En hiver, la population québécoise du Golden Strand atteint parfois un pourcentage de 80%, des gens biens qui se sentent chez eux, se retrouvent entre amis.
Dans notre prochain article, Earl se souvient. Il s’agit de Earl Speicher, portier (« bellman » depuis presque toujours : un homme d’honneur !