C’était un beau festival de fruits de mer, musique, jeux, boutiques. Un festival familial avec homards, palourdes, musique des Beatles et tout ce qui fait qu’on peut s’amuser ferme. Malgré une foule nombreuse, les commerçants accusent des pertes monétaires et déplorent le manque de publicité.
C’était la première année et on voudrait que le Clambake Fest devienne un événement annuel.
C’est possible. Tout est possible, à condition de faire de la publicité. Même les participants ignoraient qu’il se tenait un festival et les restaurateurs du Broadwalk se demandaient bien pourquoi on montait des kiosques
Si les médias francophones avaient eu vent de ce festival, ils en auraient aussi parlé. Mes collègues journalistes ne demandent pas mieux que de renseigner le public francophone sur les activités en Floride, mais on ne peut parler d’un événement dont on ignore l’existence même.
La mer, le soleil, la plage, la bouffe et la bière attirent du monde mais ne garantissent pas nécessairement une réussite.
Pourtant pas compliqué d’envoyer des communiqués de presse, par Internet, ça prend deux minutes et ça ne coûte strictement rien.
Qui faut-il blâmer ? La ville de Hollywood, les organisateurs ou la Chambre de Commerce ? On l’ignore mais en quelque part, quelqu’un a mal fait son travail
Baisse du tourisme
Avec tout ce qui se passé au Venezuela, en Argentine et au Brésil, il y a beaucoup moins de Sud-américains sur les plages du sud de la Floride cet été. Normalement, 3 millions de Latinos visitent les Etats-Unis chaque année et 60% d’entre eux profitent de la Floride. Une industrie de 4 milliards à Miami-Dade seulement.
Cet été, on accuse une baisse de 21%. On a pourtant dépensé une fortune en publicité pour les attirer depuis quatre mois
Cette baisse de tourisme laisse les décideurs des Chambres de Commerces très songeurs. Et, avec la dévaluation du dollar canadien, il y a moins de Canadiens en Floride.
Ces drogues légales
Selon des chercheurs de Gainesville en Floride, la drogue Ecstasy, déjà responsable de nombreux cancers du foie, serait également responsable de plusieurs accidents de la route. :L’Ecstasy contient de l’amphétamine, substance retrouvée dans 147 cadavres lors d’autopsies en 2001.
Sur 15 000 autopsies, 69% étaient des morts accidentelles et nombreuses étaient ces morts survenues lors d’accidents routiers. L’Ecstasy est une drogue légale très facile à obtenir avec une ordonnance médicale. Le public l’utilise de plus en plus et s’intoxique de plus en plus fréquemment.
L’année dernière, 1304 personnes ont succombé à une overdose en Floride seulement. Plusieurs de ces décès seraient attribués à une surdose de Xanax, Valium et Ecstasy.
Les gens avalent des médicaments comme ils avalent des bonbons sans penser aux conséquences
Campagne de promotion
Trois maires de la Floride sont actuellement en pleine campagne de promotion pour vendre le Sunshine State aux Américains et les inviter à venir y passer leurs vacances estivales et, par le fait même, activer l’économie de l’état.
Les publicités sont parrainées par Visit Florida et la Florida League of Cities.
Parmi ces maires célèbres, Jim Naugle de Fort Lauderdale, John Delaney de Jacksonville et Glenda Hood d’Orlando.
L’industrie touristique de la Floride est une histoire de 50 milliards annuellement, mais, depuis le 11 septembre, elle tourne au ralenti. Les gens restent à la maison
Les autorités ont beau mettre tout sur le dos du 11 septembre, il n’y a rien de moins sûr là-dedans. Les faillites des grosses entreprises comme Enron et le ralentissement économique ont mis un frein aux élans des consommateurs.
Il y a moins d’argent dans le bas de laine.
Réfection du Young Circle : C’est pas fait
Il n’y a vraiment rien de certain au sujet de la réfection du Young Circle de Hollywood, même si les budgets avaient été votés.
Les petits magasins et le Publix ne sont pas vraiment prêts de déménager et plusieurs litiges restent en appel. Si réfection du Young Circle il y a, ce ne sera certainement pas avant plusieurs mois.
Mara Giulianti maire de Hollywood aimerait bien que le dossier avance, mais tout le monde lui met des bâtons dans les roues. Un peu comme le dossier de la beach.
A Hollywood, on veut que les choses avancent. On veut le progrès, mais dès qu’une bonne idée arrive sur le tapis et qu’on alloue des budgets, on se fait couper l’herbe sous le pied.
Et après, comme partout ailleurs, tout le monde se renvoie la balle. C’était lui, c’était moi et la discussion dure des années. Qui a tort, qui a raison ? Oubliez ça et payez.
On changera jamais le monde, ni les gens qui prennent des décisions à notre place.