Santé Bonheur Amour Paix Prospérité
Tout ça fait affreusement Flower Power, depuis l’époque où, je suis allée voir de visu, ce qui se passait en Californie, dans les années 60, et pourtant, je ne trouve rien d’autres à écrire. Les idées ne me viennent pas. Je suis coincée.
Flower Power certes, mais en même temps drôlement d’actualité. Les annés passent et les sentiments restent.
Quand on regarde les statistiques, on voit bien que la santé des gens ne s’améliore pas (ou si peu), que le bonheur est une denrée de plus en plus rare, que l’amour a fait place à la solitude, que la paix n’est pas au coin de la rue, que la sincérité nous fait faux bond tous les jours et que la prospérité se fait souvent trop attendre.
Ca fait dur ! C’est même déprimant.
Est-ce à dire que le monde n’a guère changé depuis les années 60?
Hélas, pas vraiment ! Notre génération n’a strictement rien fait pour faire éclater la bulle. Elle s’est admiré le nombril, elle a gueulé fort, elle a fait semblant de tout changer, mais elle a rien fait. Un point c’est tout. Et ça ne va pas changer. Les autres, nos enfants et petits-enfants, ne feront pas mieux que nous. C’est un éternel recommencement.
Parce que le monde ne change pas. Ce sont les valeurs qui se déplacent, les priorités qui varient, les amours qui se font et se défont, les guerres qui éclatent au nom d’un idéal ou d’une idéologie, les années qui passent, les égos qui se bousculent, mais le reste, c’est toujours la même chose. Ca change jamais.
On n’a pas inventé les boutons à quatre trous. Loin de là. Arrêtons de nous péter les bretelles. On a sans doute compris un tas de choses, mais on n’a rien changé. On n’a pas fait mieux que nos parents et nos enfants ne feront pas mieux que nous.
Grosse consolation !
Le monde reste le même. Il est juste plus torturé, plus pressé, plus stressé, plus renvendicateur, plus violent, moins tolérant, moins porté à faire des compromis, moins patient, moins content, moins riche, moins conciliant.
Et pourtant, il suffirait de presque rien, de miettes d’amour et de bonheur pour que la vie bascule encore une fois. Juste quelques miettes tombées par terre…
Parce que sans ces miettes, quelles que soient leur forme, on est strictement rien. L’argent peut tout acheter mais il n’achètera jamais l’amour. Et l’amour amène le bonheur, le goût de continuer, le goût de vivre, le goût de se battre, le goût de respirer, le goût d’être là. Tout simplement.
Pas compliqué à comprendre tout ça!
Et c’est encore et toujours l’amour qui mène le monde, même si c’est la dernière chose au monde que plusieurs veulent lire et entendre.
Alors, c’est de l’amour que je vous souhaite pour 2003 en devises américaines, ça fait beaucoup plus. Et du plus, on en a jamais assez.
Bonne et Heureuse Année de la part de toute l’équipe de Planète Québec/Floride
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