Adieu Gabriel Birkenwald,
Né le 21 juin 1926, à Uccle, dans la banlieue de Bruxelles, Gabriel Birkenwald est le dernier-né de Schendla et Pinkus. Au moment de la défaite de l’armée belge devant la percée allemande de fin mai 1940, les Birkenwald, qui sont de nationalité belge, sont évacués, comme des centaines de milliers de Belges, et ils se réfugient en France. L’avant-dernier domicile connu de Gabriel est Muret (Haute-Garonne) jusque fin 1942 et le dernier est 4 rue des Remparts, à Barcelonnette :Is sont vraisemblablement arrêtés par les membres de la Division SS « Liebsandarte Adolf Hitler » ou des agents allemands, quelques jours après, et enfermés dans l’ancienne caserne, « Caserma degli Alpini » de Borgo S. Dalmazzo, qui sert de camp de concentration. Le 21 novembre, avec 329 autres personnes, les Birkenwald sont transportés par train à Nice, puis à Drancy.
Le 7 décembre 1943 ils partent dans le convoi n°64 qui les amène à Auschwitz. Son père et ses 3 soeurs ne survivent pas à la déportation.
Gabriel, qui a 17 ans, est employé comme esclave dans divers chantiers que construit la Wehrmacht pour protéger les installations de production d’armes. Il est évacué par les SS le 26 janvier 1945, la veille de la libération d’Auschwitz par l’Armée rouge, et arrive à Buchenwald où il survit grâce à sa force de travail.
Début avril 1945 il est traîné par les SS dans les « Marches de la mort », juste avant que Buchenwald soit libéré par les militaires américains (11 avril 1945). Gabriel Birkenwald est rapatrié en Belgique le 20 juin 1945. Il a exactement 19 ans. Il est alors soigné dans un hôpital de Bruxelles, où il rencontre sa future femme. Après leur mariage, le couple a deux enfants et vit successivement au Congo belge, au Canada et en Floride. Gabriel Birkenwald deviendra un brillant entrepreneur dans le domaine de l’hôtellerie et de la restauration.
C’était un homme extrêmement secret concernant son passé : il s’est toujours efforcé de vivre une vie paisible loin de toutes les horreurs de la guerre. Ainsi, il était membre de l’association « Francophiles sans frontières » et, encore en 2002, il écrivait dans le courrier des lecteurs de Destination Soleil, « Planète Québec » un article où il critiquait avec humour, dans un français impeccable, l’anoblissement de Mick Jagger par la reine d’Angleterre. Gabriel Birkenwald est mort le 10 mai 2015 à Hollywood, Floride
Le château de Birkenwald est situé sur la commune de Birkenwald, dans le département du Bas-Rhin.