Home Le billet de Michèle Haulover Beach

Haulover Beach

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Chez les nudistes
J’ai failli mourir quand j’y suis allée et pourtant, je suis bien assez vieille pour savoir ce que je fais. Mourir de déception !
C’est plein de monde… plein de monde tout nu. Des petits gros, des vieux, des jeunes, des enfants, des pâles, des bronzés, des frais débarqués de l’avion, des nouveaux et des vieux de la vieille. Ils sont là, certains avec la famille, vivent à leur façon et ne dérangent personne. Ils ne demandent rien.

Sauf que c’est laid et souvent répugnant. Rien de glamour là. Rien à voir avec la nudité des top models, des filles du Playboy ou les Chipppendale.

Des seins, des fesses, des bedaines, des zizis à profusion. Des zizis longs, courts, trapus, effilés, poilus, bandés, l’air piteux, rasés, gênés, invitants, dégoûtants, lavés ou pas.

Des fesses rondes, molles, poilues, dures, bombées, lisses, plates, flasques, fofolles, grosses, larges, rebondies, petites, propres, sales.

Les seins? Même chose. Gros, mous, petits, refaits, défaits, siliconés, droits, pendants, croches, pointus, ronds, natures, trop hauts, trop bas, avec vergetures ou pas. Et ne vous en faites pas, c’est la même chose pour les bijoux de famille de monsieur. C’est juste si ça ne traîne pas par terre.

Chacun son goût, chacun sa chirurgie, chacun sa tasse de thé.

Et les bedaines? Laides pour la plupart. Molles, vergeturées, fermes, dures pour ceux qui ont des beer pots. Je n’ai rien vu de beau. Rien de sexy, rien d’invitant.

Personnellement, je n’aime pas. Non que je sois prude mais je ne trouve rien d’esthétique dans cet étalage de chair humaine en déconfiture. Je préfère de loin, une publicité montrant des beaux corps d’hommes ou de femmes, de loin un string, une nudité voilée et exposée à une lumière tamisée. C’est beaucoup plus invitant, moins déprimant, moins sacrant, moins apeurant, moins décevant, plus ragoûtant, plus beau, plus sexy. A Haulover, en plein soleil, tous les défauts sont apparents. Tout le charme est rompu. Il ne reste aucune place à l’imagination ou au désir. C’est ça qui est plate.

Ca nous fait même pas rêver, encore moins capoter.

Je sais, on va me dire que le nudisme et le naturisme n’ont rien à voir avec le voyeurisme, que c’est une activité strictement familiale, mais Haulover Beach n’est pas un camp de nudistes réservé aux naturistes. Rien n’empêche qu’avant d’exposer mon intimité aux yeux de tous, j’irais faire du body building pour être au moins présentable. Ce que j’ai vu est d’un mauvais goût incroyable.

Quand on décide d’aller y passer quelques heures, c’est parce que l’on en a envie. Personne vous tordra pas les bras pour vous faire déshabiller, mais si l’aventure ne vous intéresse pas outre mesure, optez pour une autre plage. Rester habillé à Haulover Beach devient de la provocation.

Haulover Beach est situé à North Miami à 3 milles au sud du Broward County, soit dans Dade, au sud de ce qui était la rangée de motels de Sunny Isle. Le stationnement est à l’ouest de la A1A. Un passage souterrain relie la plage au stationnement.

Il en coûte environ 7 $ pour stationner pour la journée, comme dans tous les parcs d’État de la Floride. La plage est belle mais pas assez ombragée, avec des gardiens, un casse-croûte, de toilettes et une division. D’un côté les straights, de l’autre les gays. Haulover Beach est l’une des rares plages où l’on peut faire du nudisme intégral en Floride.

Si vous aimez le genre exhibitioniste,c’est parfait, si vous éprouvez la moindre gêne, allez ailleurs.

Mais ne me cherchez pas à Haulover Beach, je ne serai pas là. J’ai pas du tout aimé. La nudité intégrale sur une plage en plein soleil ne me semble pas une avenue intéressante.

Surtout pas quand les corps offerts en pâture ont un minimum d’âge de 50 ans et qu’on sait qu’ils ne feront jamais le centerfold de Playboy. Ca devient dégoûtant.

Un must à votre agenda Showbiz



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Journaliste depuis près de 50 ans, Michèle Sénécal a fait ses classes avec des grands du monde de l’édition de l’époque comme Yves Michaud, Jean-Charles Harvey, Edward Rémy, André Robert. Travaillante acharnée, elle a touché à tout dans le métier. Des affaires sociales au milieu du show-business, elle a toujours roulé sa bosse. Durant son parcours, elle a dirigé des publications chez Québecor, collaboré au Journal de Montréal et compte à son actif, quelque 250 histoires d’amour pour les magazines Québecor de l’époque. En semi retraite, elle rédige la chronique Showbiz dans Planète Québec depuis les débuts du magazine et, avec Yvonne Courage, elle a fondé Destination Soleil, un cyber magazine sur la Floride en novembre1999.